Appliquer correctement un encaustique sur le cuir pour le protéger : pas toujours facile d’avoir les gestes efficaces.
Pourtant, ces gestes sont parfois d’une facilité et d’une simplicité déconcertante. Comme souvent, il suffit de peu mais bien pour obtenir un beau résultat.
Je vais partager avec vous certains gestes que j’utilise (les plus courants) lorsque j’applique un encaustique sur le cuir pour le protéger. Il existe autant de façon que de produits existants, ces gestes ne sont pas exhaustifs. Je vous explique donc ici mes propres techniques en rapport à l’encaustique que je fabrique moi même.
Pour commencer, je n’utilise que du cuir au tannage végétal, mes explications vont donc être dans ce sens. Mais cet encaustique fonctionne plutôt bien sur d’autres types de cuir, skaï mais aussi pour le bois ou même pour éviter la rouille sur le métal …
La couche de nourriture et protection : la plus gourmande en matière !
Le cuir au tannage végétal, quand on a fini de le teindre ou juste de le travailler, possède un fort taux d’absorption. Il est important de profiter de cette tendance du cuir à avoir soif, pour le protéger.
L’encaustique va être absorbé en profondeur, et pas qu’en surface. Chaque cuir selon son procédé de tannage (même en végétal, il existe plusieurs façon de tanner) va plus ou moins absorber l’encaustique et le rendu sera différent selon chaque cuir.
J’utilise pour cette application une brosse à dent (à poils souples sinon ça peut rayer le cuir). Pourquoi une brosse à dent ?
Parce que c’est conçu pour aller dans tous les petits recoins … donc l’encaustique ira facilement partout. Dans les trous de couture, dans les plis etc. Je dirais même plus, insister sur ces zones peu accessibles à un chiffon.
Je prends avec la brosse à dent de l’encaustique, que j’étale dans le couvercle de mon pot pour que l’application soit homogène (on assoupli au passage l’encaustique).
Pour l’application en elle même, faire des petits cercles, en insistant bien dans les creux, et les coutures.
Si on sent qu’il y a beaucoup de matière (trop d’encaustique, le cuir n’absorbe pas tout), je passe un chiffon doux non pelucheux pour enlever le surplus.
Il est important de bien laisser sécher la pièce avant de faire quoi que ce soit de plus, la couleur va foncer puis s’éclaircir, le rendu sera d’un premier abord mat.
Quand la pièce est sèche au toucher (de 12h à 36h parfois selon le type de cuir et la quantité de matière appliquée), je fais briller en passant un chiffon coton non pelucheux (Très important) … si je veux un brillant fort, j’utilise un bas (un collant)
La couche de finition ou d’entretien
Quand l’article est fini, ou que l’on veut juste l’entretenir, j’utilise un chiffon doux non pelucheux pour appliquer une fine couche d’encaustique.
Le cuir normalement n’a pas forcement soif (entretenir AVANT d’atteindre ce stade, c’est la meilleure façon de faire durer ses objets en cuir).
Si le cuir à soif, j’utilise la technique du dessus, car ce n’est plus de l’entretien ou de la finition à mon sens, mais de la nourriture.
J’enroule mon doigt dans un chiffon, je prends un peu de matière dans le pot, que j’étale dans le couvercle et j’applique sur l’objet, en petits cercles.
Même chose concernant le temps de séchage. Même s’il est souvent plus court (couche plus fine et absorption plus faible). Quand c’est sec au toucher, je fais briller en passant un bas (collant) ou une brosse à poil souple.
Je ne parle pas ici d’application de cirage, produit différent de l’encaustique de par son contenu et de son application. Mais bel et bien de l’encaustique maison pour entretenir ou protéger ses objets de maroquinerie.
Merci au financement participatif pour avoir aidé à la publication de cet article
Pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle, vous pouvez le découvrir à cette adresse :
A bientôt
Répondre à Aurelien Annuler la réponse