Un bouton de col, c’est quoi ? Comment le poser de façon efficace et durable ?
Le bouton de col est un système de fermeture simple et efficace et utilisé de longue date.
Très utilisé dans l’armée (pour les cartouchières et autres accessoires de la lourde panoplie des militaires d’autrefois) par sa solidité et facilité de mise en place, on le retrouve régulièrement dans le milieu de la maroquinerie, sur des sacoches pour ceinture, des bracelets, des sangles etc.
Il est très pratique pour régler la taille d’un bracelet par exemple, en prévoyant des trous supplémentaires de réglages.
De quoi est-il composé ?
Le bouton de col est habituellement en deux parties, une mâle et l’autre femelle, il existe à visser (comme ici) mais aussi à riveter (je n’en utilise pas car difficilement réparable).
Parfois en une pièce, dans l’esprit du bouton de manchette, je ne le trouve pas facilement chez les fournisseurs (dommage).
- La partie mâle est simple, une tige filetée avec une base (avec souvent un cran pour utiliser un tournevis).
- La partie femelle est composée d’une base, d’une tige et finie par une boule. Cette boule est importante car c’est elle qui va servir de blocage.
Différentes tailles existent, hauteur de tige, grosseur de boule, largeur de base etc.
Un bouton de col ne se pose pas n’importe comment, ne serait-ce que par la logique de traction et des forces exercées sur le cuir, selon l’objet fabriqué.
Je vois régulièrement des boutons posés avec une fente inadéquate ou un trou bien trop gros (à peine en dessous de la taille de la boule) et sans fente de passage …
cela pourra fonctionner un temps mais à l’usage s’usera très vite et ne pourra que difficilement être modifié par la suite.
Pour commencer, il faut prendre en compte la taille de la tige femelle, tout va se jouer à partir de là (ne pas y voir un quelconque sous entendu machiste 🙂 ), présent sous la tête en forme de boule.
Sur la photo la tige fait 4mm, le trou accueillant cette tige sera donc de 4mm, pas moins, pas plus. Ce sera le plus adapté, sans risques de déformation à l’usage.
Ensuite vient la fente pratiquée pour faciliter le passage de la boule. Cette fente, je compte 10mm du point central du trou de la boule, à l’autre bout.
Je pratique pour ma part un petit trou à l’autre bout de la fente, cela évite le déchirement sur le long terme et facilite encore le passage de la boule.
Ensuite et seulement à ce moment, je fait la fente (outil plat affûté faisant 10mm, attention avec les cutters ou tranchets, risque d’abîmer les trous existants).
Autre particularité que je pratique, pour faciliter le passage de la boule lors de la fermeture mais pas à l’ouverture (le système est fait pour résister plus dans ce sens que dans l’autre), j’utilise l’abat-carre pour retirer un peu de matière sur les deux bords de la fente (voir l’article, comment éviter les fibres). Cela donne un effet entonnoir dans un sens mais pas dans l’autre.
Le résultat : un fermoir qui passe pile comme il faut, sans forcer plus que nécessaire et qui, par le fait d’être bien ajusté, tiendra plus longtemps.
Pour fixer le bouton de col, faire un trou à la taille exacte de la tige filetée et visser la partie mâle et femelle en semble en coinçant le cuir entre les deux. Une astuce pour éviter que le bouton de col se dévisse.
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Pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle, vous pouvez le découvrir à cette adresse :
A bientôt
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